Saint Arnoult en Yvelines

- Vers 535 : Un oratoire fut érigé sur le tombeau d'Arnoul par Scariberge

- Xe siècle : Premier sanctuaire se composant d'une nef unique et d'une chapelle attenante

- XIe siècle : Construction d'un prieuré (1021) dépendant de l'Abbaye de Saint-Maur-des-Fossés

- XIIe siècle : Eglise dite de Guy le Rouge (1104) avec choeur, nef, transept et bas-côtés, construite dans les proportions du nombre d'or (12 rectangles dorés).

- XIIIe siècle : Construction d'un clocher, remanié au XVIe siècle.

- XVIe siècle : Adjonction d'une deuxième nef, à la place du collatéral nord (1526 – 1533).

- XVIIe siècle : Adjonction d'un presbytère côté nord. Appellation St Nicolas, de l'Eglise paroissiale (1629).

- XVIIIe siècle : Vente du Prieuré aux Rohan (1702).

- XIXe siècle : Création de la chapelle de Saint Arnoul dans le transept nord et transformation de la salle capitulaire en chapelle Saint Sébastien, puis en sacristie.

Déblaiement et mise à jour de l'escalier de la crypte.

- XXe siècle : Restauration de l'intérieur de l'église avec grattage de l'enduit, mise à jour des peintures murales, surbaissement de sol de la nef et du bas-côté sud.

- XXIe siècle : Réhabilitation de la Chapelle de Saint Arnoul, restauration des reliquaires, de la statue de Saint Arnoul, du tableau « Saint Arnoul terrassant le dragon » et de la sacristie.

Documents extraits de l'ouvrage de la Société Historique « La Ville de Saint-Arnoult-en-Yvelines un paysage retrouvé ».

Arnoul est né à Rethel au Ve siècle. Issu d'une famille de nobles francs, élevé par Saint Rémy de Reims, Clovis lui donna pour épouse, sa nièce Scariberge. Le roi l'envoya comme ambassadeur en Italie, en Espagne et à Constantinople. Evêque de Tours, il partit convertir les Ariens à Tolède. Lors de son retour en France, il fut assassiné à Reims rue du Barbâtre. Comme tout évêque tourangeau, il avait souhaité que sa dépouille repose près de Saint Martin à Tours. Lorsque le convoi, parti de Reims, passa en forêt d'Yveline, il fut stoppé par les Carnutes qui exigèrent un droit de péage. La somme n'ayant pas été versée, on enterra le corps d'Arnoul dans une grotte sur laquelle on érigea un oratoire. La ville de Saint-Arnoult-en-Yvelines était née.

Le culte de Saint-Arnoul amena de nombreux pèlerins. Le bourg situé sur la voie romaine Paris-Chartres ainsi que sur la route du pèlerinage de Saint Jacques, se développa rapidement. Guy le Rouge, seigneur de Rochefort y vint en grande pompe en 1104 au retour de la croisade.

Au Moyen-âge, la Commune était l'une des plus importantes du Sud-Yveline (1.500 habitants), on y comptait 57 auberges ! Le long de la rivière La Remarde, de nombreuses tanneries s'installèrent. Sur les coteaux on planta des vignes qui donnaient 250.000 bouteilles de vin par an. En 1498, Louis XII créa un marché aux grains sur la place et confirma la foire aux bestiaux. En 1545, François 1er autorisa les habitants à s'entourer de remparts. En 1599, Henri IV reconnaît la cité en tant que Ville.

Ancien relais de poste, situé à 50 Kms de Notre-Dame, la ville connut son apogée au XVIIe siècle, ce qui augmenta la jalousie des Comtes de Rochefort. Dans un Factum de 1695, on relève 528 ans de procès entre ces Seigneurs et le Prieur de Saint-Arnoult. Le bourg était le lieu de séjour des Princes et Rois qui chassaient dans les bois voisins.

A la Révolution, la Cité fut débaptisée et s'appela Montagne sur Remarde ; quelques arnolphiens furent incarcérés ayant caché les reliques de St Arnoul et de Ste Scariberge. Mais tout revint dans l'ordre sous l'Empire.

Au XIXe siècle la Ville dépérit. Elle devint le refuge des bourgeois de Paris, la population était ramenée à 1.100 habitants, les tanneries fermaient, les vignes avaient disparu, le train passant à Rambouillet entraînait la suppression de la messagerie et la fermeture des auberges.

Ce ne fut qu'en 1965, lorsque le Général de Gaulle vint annoncer la création du Canton de Saint-Arnoult-en-Yvelines, que la Cité prit son essor. Située sur la route des écrivains, la Commune abrite la dernière demeure d'Aragon et d'Elsa Triolet, tout en trouvant son équilibre et sa vitalité avec près de 6.000 habitants.

Documents extraits de l'ouvrage de la Société Historique « La Ville de Saint-Arnoult-en-Yvelines un paysage retrouvé ».